Hier soir lorsque je suis revenu de Iruya il a fait un des ces orages de tonnerre de Brest, les rue étaient inondées. En tout cas je pense avoir bien fait de partir j'aurais pu être bloqué. Sur ce, j'ai décidé de partir ce Dimanche pour la Bolivie. De Humahuaca jusq'à la frontière bolivienne nous sommes entre 3100 et 3780 m d'altitude, c'est la puna une plaine si j'ose dire de 100 km de long ou du moins jusqu'à la frontière. Ici des troupeaux de lamas et de guanacos, et même il y avait des troupeaux de vaches, je dois dire bien maigres vu la rareté de l'herbe à cette altitude. Enfin un paysage splendide. j'arrive à La Quicia (prononcer kikia) qui ressemble un peu à tous les bleds de frontières, avec les trafics en tous genres, ainsi que son pendant bolivien Villazon. Là nous sommes à 3645 m et c'est la fin de la route n 40 et il y a exactement 5148 km jusqu'à Ushuaïa. Dire que je dois aller jusque là-bas, je me demande si j'y arriverais. Enfin je verrais. Le bus que je devais prendre est déjà parti tôt ce matin et je dois attendre ce soir pour en avoir un autre. Ah, ce n'est pas comme l'Argentine ou il y a des bus toutes les 2 ou 3 heures vers n'importe quelle direction. Enfin rour moi c'est Sucre et puis je descendrais San Luis Potosí et le salar de Uyuni, avant de retrouver le Chili. Du moins c'est le programme que je me suis fixé.Malheureusement il n'y a pas de bus avant 19h ce soir, et pendant ce temps je crois que je vais m'emm... Enfin j'essaie quand même de faire un petit et je tombe justement sur un enterrement d'un militaire. A ce qu'on m'a dit sans pouvoir l'affirmer il serait mort dans un affrontement avec les ''cocaleros''. Ensuite le soir venu je me dirige vers le terminal de bus, rien à voir avec ceux de l'Argentine. Ici tout est bordélique mais j'avoue que j'aime un peu ça. Cela me rappelle mes premiers voyages en Amérique du Sud dans les années 70. Certes depuis il y a internet et les cellulaires,maisle reste n'a pas changé. Les bus aussi destroys qu'avant, les billeteries de bus assez folklorique, ça me plait. Enfin à 19h15 sonnantes le bus démarre. Un gros engin auquel il faut grimper 4 marches pour acceder aus sièges. Nous partons donc il fait nuit. J'avais omis de vous dire que, bien que la longitude est la même l'heure est avancée d'1h. Cela veut dire que j'ai un décalage de 6 h avec Paris. Donc nous partons et c'est une route non asphaltée que nous prenons. Le bus tremble de partout et il fait tellement de bruit que l'on ne peut écouter la musique que nous a mis le chauffeur. 2h30 après toujours la piste mais nous arrêtons pour nous restaurer. A nouveau le départ, j'essaie de dormir mais l'impression d'avoir un marteau piqueur à côté de moi. C'est la pleine lune et la lumière de la lune fait que l'on peut voir la puna que l'on traverse ainsi que les vallées et les montagnes. Puis comme celà arrive assez souvent, sur ces routes vers 1 h du matin une roue se dégonfle et c'est la crevaison. Pas de panique ils ont l'habitude. Les gens restent dans le bus en attendant la réparation. Moi je sors un peu juste pour prendre l'air et je suis saisi par un petit vent glacé. J'avais oublié que nous étions entre 3 et 4000 m d'altitude. Je sors et Ô ! miracle pour la première fois que je suis en Argentine j'aperçois en levant les yeux au ciel la constellation de la Croix du Sud qui est pour ceux de l'hémisphère Sud ce que la Grande Ourse est pour nous. Il faut dire que nous avons un ciel sans nuages.J'ai encore 9 h de route devant moi. Je vais quand même essayer de dormir...